Candida auris : Une nouvelle menace ?

Temps de lecture : 3 minutes
Candida auris

Après la venue des infections contractées en milieu hospitalier comme la bactérie C. difficile ou le SARM (Staphylococcus Aureus Résistant à la Méticilline), une autre super bestiole semblerait faire son entrée sur la scène des microorganismes difficile à traiter. Cette fois-ci c’est le tour d’un champignon : Candida auris.

Ce champignon, ou plus précisément une levure, a d’abord été découvert par les scientifiques en 1996. Puis, un premier cas d’infection humaine a été rapporté au Japon en 20091,2. À ce jour, Candida auris a été détecté dans les hôpitaux de plus de 20 pays dont les États-Unis, l’Angleterre et plusieurs pays d’Europe. Le premier cas au Canada a été rapporté en 20173.

Candida auris pose une menace particulière en raison des caractéristiques suivantes4 :

  • Les infections causées par cet organisme provoquent un haut taux de mortalité.
  • Le microorganisme est résistant aux antifongiques.
  • Le microorganisme est actuellement difficile à identifier par les laboratoires de microbiologie clinique résultant en un diagnostic erroné. L’identification est importante pour le choix d’antifongiques à utiliser pour le traitement des patients.
  • Le microorganisme est reconnu pour sa virulence.
  • Le microorganisme colonise les surfaces comme les cathéters utilisés pour les soins.

Parmi les précautions recommandées par les gouvernements canadien et américain la désinfection des surfaces occupe une place importante. Toutefois, certains désinfectants sont à éviter : c’est notamment le cas des désinfectants à base d’ammonium quaternaire qui sont inefficaces 5. La procédure suivante est plutôt proposée :

« Les établissements de santé qui ont des patients infectés ou colonisés par C. auris doivent s’assurer d’effectuer un nettoyage et une désinfection quotidiens et finaux des chambres de ces patients avec un désinfectant hospitalier efficace contre les spores de Clostridium difficile. »6

Les désinfectants à base d’hypochlorite de sodium sporicide contre la C. difficile sont par exemple de bons désinfectants pour prévenir et contrôler les transmissions par contact de Candida auris. En sommes, les scientifiques débutent seulement à comprendre et à étudier ce microorganisme qui n’a été découvert que récemment. Davantage d’études permettront de découvrir des traitements efficaces.

D’ici ce temps, besoin de produits sporicides contre la C. Difficile pour être prêt à faire face à Candida auris ? Procurez-vous nos produits dès maintenant !

[Mise à jour 2019-04-10] Écoutez l’entrevue du Dr. Karl Weiss, microbiologiste et spécialiste en maladies infectieuses à l’Hôpital général juif à Montréal par Paul Houde sur les ondes du 98.5FM:

Références:

 1) LeeWG, Shin JH, Uh Y, Kang MG, Kim SH, Park KH, et al., (2011), First three reported cases of nosocomial fungemia caused by Candida auris. J Clin Microbiol, 49:3139-3142.

2) Satoh K, Makimura K, Hasumi Y, Nishiyama Y, Uchida K, Yamaguchi H., (2009), Candida auris sp. nov., a novel ascomycetous yeastisolated from the external ear canal of an inpatient in a Japanese hospital. Microbiol Immunol., 53:41-44.

3) Schwartz IS, Hammond GW., (2017), Premier cas de Candida auris multirésistant au Canada. Relevé des maladies transmissibles au Canada., 43(7/8):168-72.

4) Anuradha Chowdhary, Cheshta Sharma et Jacques F. Meis., (2017), Candida auris : A rapidly emerging cause of hospital-acquired multidrug-resistant fungal infections globally, PLoS Pathogens, 13(5):e1006290

5) Institut National de Santé Publique du Québec, (Janvier 2018), Mesures de prévention et de contrôle dans les milieux se soins, Comité sur les infections nosocomiales du Québec, 2377 :1-11

6) Relevé des maladies transmissibles au Canada, (juillet 2017), Premier cas de Candida auris déclaré au Canada, Agence de santé publique du Canada, 43-7/8

Connaissez-vous l’état de santé de votre service d’hygiène et salubrité?

Temps de lecture : 2 minutesVoici un auto-diagnostic très simple et pratique pour connaître l’état de santé de votre service d’hygiène et salubrité.

état de santé

État de santé de votre service d’hygiène et salubrité

Répondez en fonction de votre service d’entretien ménager ou d’hygiène et salubrité. Il n’y a pas de mauvaises réponses.

Pourquoi devriez-vous faire ce diagnostic?

Parce que ça vous permet de savoir où vous en êtes et de prendre les actions qui s’imposent pour améliorer la qualité de l’environnement dans lequel vos usagers évoluent. Et ça, c’est important! Conséquence: le nombre de plaintes devraient diminuer, la propreté de lieux augmenter, la santé du personnel et des usagers devrait aussi être améliorée.

Auto-diagnostic sur l’état de santé du département de salubrité

Rapport personnalisé

rapport personnalisé

Je vous retournerai un rapport personnalisé avec des recommandations. Le temps de réponse dépendra du volume de diagnostic reçu.

Recueil unique en hygiène et salubrité

Procurez-vous ce recueil unique en français sur l’hygiène et la salubrité. 197 pages avec couverture rigide. Un « must » pour 2018.

Quoi d’autres en 2018?

Pour vous aider dans vos démarche, je vous invite d’ores et déjà à visiter notre page de formations 100% gratuites sur l’hygiène et la salubrité:

http://www.lalema.com/fr/webinaires

Des mélanges explosifs

Temps de lecture : 2 minutesmelanges explosifs

Il arrive que nous soyons tentés de mélanger des produits nettoyants pour augmenter leur efficacité ou leur donner des propriétés supplémentaires. Toutefois, l’équipe de Lalema ne vous conseille pas de mélanger les produits nettoyants entre eux. Effectivement, plusieurs mélanges peuvent avoir de graves conséquences.

Mélanges de désinfectants à déconseiller

Un exemple s’appliquant aux désinfectants est le risque de mélanger des désinfectants à base d’ammoniums quaternaires avec des désinfectants chlorés. On peut penser bien faire en voulant augmenter le pouvoir nettoyant de l’un et le pouvoir désinfectant de l’autre. Attention ! Une réaction chimique entre les deux produits risque de former des chloramines gazeuses. Les chloramines ont une odeur désagréable et sont hautement toxiques. De plus, le pouvoir désinfectant de votre solution sera perdu.

Deux exceptions

Toutefois, deux produits de Lalema peuvent être mélangés avec d’autres produits. Par exemple, le Phase est un agent antimousse pouvant être utilisé dans les détergents neutres, les dégraissants et les décapants. L’autre produit Lalema pouvant être mélangé est le N-55, nettoyant à vitre sous zéro, avec un nettoyant à vitre standard tel que le Pommex.

Mélanges involontaires

Dernière astuce, un mélange peut se faire involontairement. Effectivement, avant d’utiliser une chaudière assurez-vous que celle-ci est propre et ne contient pas de reste d’un autre produit. Sinon, il serait sage de rincer à fond. D’ailleurs, il est conseillé de rincer une chaudière après l’avoir utilisé. Il en va de même pour les vadrouilles et autres outils de nettoyage.

Mélanges explosifs

Une réaction issue d’un mélange peut aussi avoir lieu entre deux produits solides. Regardez cette vidéo où deux produits solides, l’iode et l’aluminium sont mélangés. Une goutte d’eau est ajoutée pour mimer l’humidité ce qui accélère la réaction.

Avez-vous vu la vidéo de la réaction issue du mélange entre le sang et le peroxyde d’hydrogène mis en ligne par mon collègue Gaétan?

Plus d’information sur les mélanges

Pour d’autres informations ou de vidéos de mélanges explosifs venez nous voir au colloque annuel de l’Association Hygiène et Salubrité en Santé les 3 et 4 juin 2014.