Surfaces vétustes et leurs implications pour les établissements de santé

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La prévention et le contrôle de la propagation des contaminants et des infections revêtent une très grande importance pour les établissements de santé, et il est permis de dire que de nombreuses mesures ont déjà été prises pour atteindre ces objectifs. Cependant, comme beaucoup de choses, il y a encore beaucoup de place pour l’amélioration surtout quand il s’agit de surfaces vétustes.

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Évidemment, les établissements de santé utilisent une grande variété d’équipements, des moniteurs aux instruments chirurgicaux, en passant par les outils de nettoyage, et au fil du temps, ces équipements s’usent. Parfois, l’équipement se brisera complètement et sera inutilisable, mais parfois il n’y aura que quelques égratignures ou autres petits dégâts. Mais que se passe-t-il lorsque ces rayures ou autres formes de dommages deviennent des abris et des zones de croissance pour les micro-organismes? Ceci est un exemple de la façon dont les dommages aux surfaces vétustes peuvent non seulement favoriser la croissance des bactéries, mais aussi fournir aux micro-organismes un endroit propice pour se développer.

Que sont les surfaces vétustes?

Selon Infection Control Today, les surfaces vétuste (damage surface) sont définies comme suit:

un changement physique ou chimique quantifiable par rapport à l’état fabriqué d’origine d’un objet (surface ou dispositif).

Bien qu’il soit reconnu que les dommages subis par les équipements médicaux constituent une menace potentielle pour la propagation des bactéries dans les établissements de santé, il n’existe aucune méthode normalisée permettant aux professionnels de la santé de déterminer ce qui est considéré comme un dommage suffisant pour déclencher la propagation des bactéries.

Vos surfaces sont-elles endommagées?

Chez Lalema, nous parlons souvent d’hygiène et de propreté mais nous offrons également une vaste gamme de services techniques et de consultation. En savoir plus.

Vous pouvez également lire un extrait du livre 16 principes en hygiène et salubrité de mon collègue Gaétan Lanthier.

Source: Contrôle des infections aujourd’hui. Vol. 21. No 12. Janvier 2018.

D’où vient le virus Zika?

Temps de lecture : 3 minutes

Tout débute à la fin des années 40. Une équipe de recherche en Ouganda, dirigée par Alexander Haddow, étudie la présence du virus de la fièvre jaune dans cette région. En avril 1950, l’équipe isole un nouveau virus chez un singe utilisé comme cobaye dans la forêt de Ziika.

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Source : NEWSCOM/SIPA

Premier cas du virus Zika chez l’humain

La première description d’un cas clinique chez l’humain remonte à 1954 au Nigéria. Puis, en 1956, une expérience sera faite sur un volontaire qui sera infecté au virus Zika à l’aide de moustiques eux-mêmes infectés. Le volontaire développe une faible fièvre et une éruption cutanée bénigne. Il se remet rapidement. Le paradigme est confirmé : le virus Zika peut vraisemblablement infecter les humains à partir d’un moustique.

Par la suite, le virus Zika sera isolé dans de nombreuses espèces de moustiques du genre Aedes en Afrique et en Malaisie. En 2007, ce virus est identifié en Micronésie, lors de la première épidémie de grande ampleur. Depuis, le virus Zika est considéré comme un virus émergent.

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Moustiques Aedes aegypti

En 2013, une épidémie fait rage en Polynésie française. Le virus s’étend rapidement et touche les cinq archipels qui comptent environ 270 000 habitants. Entre octobre 2013 et mars 2014, le nombre de personnes atteintes est estimé à 28 000. En Polynésie française, on décrit 73 cas de Guillain-Barré, un syndrome rare qui peut causer de la faiblesse jusqu’à la paralysie. D’autres cas sporadiques d’infection au virus Zika ont été documentés un peu partout en Océanie.

Au Brésil en début d’année 2015, des observations de patients présentant des symptômes ressemblant à la dengue attirent l’attention des autorités de santé publique. Un spécialiste en maladies infectieuses évalue les patients, tandis que les tests de laboratoire indiquent qu’il s’agit d’un virus différent de celui de la dengue et du chikungunya. En mars 2015, la présence du virus Zika sera confirmée par le laboratoire de virologie de l’Institut Carlos Chagas. Il s’agit de la première description d’infection acquise au virus Zika en Amérique.

La souche isolée au Brésil appartient à la lignée asiatique du virus Zika et ressemble à celles retrouvées en Océanie. Des experts pensent que le virus aurait été importé au Brésil lors des Championnats du monde de pirogue (va’a) qui se sont tenus à Rio en août 2014. Quatre pays d’Océanie dans lesquels le virus Zika circule depuis 2014 étaient présents.

Actuellement, il est estimé qu’environ 1,5 million de cas d’infection seraient survenus au Brésil, ce qui en fait la plus grande épidémie jamais répertoriée au virus Zika. De plus, le virus Zika est soupçonné de provoquer des cas de microcéphalie chez les fœtus de mères infectées. Selon le ministère brésilien de la Santé, en date de 2 février 2016, on comptabilise 4 783 cas suspects de microcéphalie. Les recherches se poursuivent activement pour tenter de démontrer que le Zika est impliqué dans ces malformations congénitales.

Le virus Zika représente-t-il un risque de contamination des surfaces?

À l’heure actuelle, il n’existe aucun vaccin contre le virus Zika. Il est recommandé de se protéger des piqûres en portant des vêtements longs et en utilisant des antimoustiques et des moustiquaires.

Le virus Zika se transmet principalement par les piqûres de moustiques. Toutefois, les mesures d’hygiène et salubrité doivent suivre leur procédures normales incluant la désinfection des surfaces à haut potentiel de contamination et le lavage des mains. Pour plus de détails, voir cet autre billet.

Microcapsule: Virus ou bactérie? Quelle est la différence

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bacterie vs virus

Il arrive souvent que les gens soient confus entre virus et bactérie. Quelle est la différence?

Virus ou bactérie?

Une bactérie est un organisme unicellulaire relativement complexe. Généralement, elle peut vivre et se reproduire par elle-même.

Les virus sont beaucoup plus simples, ils sont simplement faits d’un fragment de matériel génétique dans une enveloppe de protéines (capside) et parfois d’une surenveloppe de gras. Les virus ne peuvent pas se multiplier sans une cellule hôte et sont donc vus comme des parasites.

Les illustrations ci-haut vont vous aider à visualiser la chose!

Notez que les virus sont beaucoup plus petits que les bactéries!

Petit quiz: Virus ou bactérie?

A. Clostridium difficile
B. Influenza A
C. SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méthiciline)
D. Hépatite C
E. VIH/SIDA

Réponses plus bas

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Virus : B, D, E

Bactérie : A, C

Ebola, comment se propage le virus?

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Le risque de transmission du virus Ebola au Canada est très faible

Toutefois, certaines précautions doivent être mises en place. L’Agence de santé publique du Canada recommande d’ailleurs au voyageurs d’éviter tout voyage non essentiels en Guinée, au Liberia et au Sierra Leone.

Le risque existe seulement si vous avez été en contact avec des personnes malades. Dans de cas, si vous ressentez des symptômes (voir plus bas), composez le 8-1-1 et informez-les de vos malaises. Vous serez diriger vers le centre de soins de santé en mesure de vous aider.

Qu’est-ce que l’Ebola et comment se propage-t-il?

L’Ebola est un virus. Il n’existe présentement aucun vaccin ni traitement. Il provoque une maladie sévère, causant des symptômes graves dont des vomissements et des hémorragies. Le taux de mortalité peut atteindre 90%. La contamination primaire provient d’un contact avec un animal infecté et peut se propager rapidement.

Comment est-on infecté par l’Ebola?

En entrant en contact avec liquides corporels tels le sang, l’urine, les selles et les vomissures ou en par contact avec une victime décédée, par ingestion de viande d’animaux infectés et lors d’une relation sexuelle avec une personne infectée.

Quels sont les symptômes de l’Ebola?

La fièvre, les maux de tête, la nausée et la fatigue sont des symptômes de l’Ebola. Mais les saignements, la toux, la diarrhée et les vomissements sont des symptômes également.

Recommandations sur la désinfection de l’INSPQ

L’institut national de santé publique du Québec à été rapide à émettre des recommandations, sous un bref document résumant l’essentiel. Dans ce document nous apprenons :

  • Utiliser une solution d’eau de Javel 0.5 % (hypochlorite de sodium) a une concentration de 5 000 ppm pour la désinfection des surfaces ou objets contamines par du sang ou des liquides organiques
  • Utiliser une solution chlorée à 5 000 ppm pour la désinfection terminale

En apprendre plus sur l’Ebola

Le virus Ebola en 4 temps

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La transmission du virus Ebola

Pour bien comprendre comment mettre en place les mesures efficaces pour limiter la propagation du virus Ebola, il est essentiel de bien comprendre comment ce virus se propage. Le virus se transmet de personne à personne lors d’un contact direct ou par un contact avec du sang ou d’autres sécrétions biologiques. Les infections nosocomiales sont donc très importantes. Effectivement, les transmissions nosocomiales auraient pris place dans toutes les éclosions survenues jusqu’à présent.

Contrairement à l’influenza ou la gastroentérite, le virus Ebola n’est pas réputé pour se transmettre via des surfaces contaminées, communément appellé fomites et peu d’information existe à ce sujet.

Les symptômes du virus Ebola

L’apparition des premiers symptômes se manifeste par un épisode de fièvres, suivi de diarrhées et de vomissements. Finalement, des pertes sanguines et des saignements anormaux vont survenir en fin de malaise. Le temps d’incubation du virus est de 2 à 21 jours, c’est-à-dire qu’une personne infectée ne développera pas de symptômes sévères avant cette période.

La prévention contre le virus Ebola

Actuellement, le risque de transmission du virus Ebola au Canada est très faible. Toutefois, certaines précautions doivent être mises en place. Sur le site de l’agence de Santé publique du Canada, on recommande au voyageur d’éviter tout voyage non essentiel en Guinée, au Liberia et au Sierra Leone. Pour ce qui est des personnes revenant de ces pays, le risque existe seulement si elles ont été en contact avec des personnes malades. Malgré les faibles risques, l’éclosion en Afrique de l’Ouest ne semble pas être encore contenue. L’OMS a émis comme possibilité que plus de 20 000 personnes seront atteintes de la maladie.

Le futur

Il est difficile de se prononcer sur le développement de l’épidémie puisqu’‘une éclosion d’Ebola d’une telle envergure n’a jamais eu lieu. De plus, le virus a un taux de mutation très élevé et semble déjà avoir changé son patrimoine génétique depuis le début de l’éclosion. N’ayant aucun traitement prouvé efficace contre cette maladie les mesures sanitaires demeurent l’arme la plus efficace pour lutter contre le virus.

En apprendre plus sur l’Ebola

Un virus transmis de l’ordinateur à l’humain

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virus informatique

Saviez-vous que votre clavier d’ordinateur et votre souris sont recouverts de bactéries et de virus? Cela peut sembler évident quand nous y pensons. L’utilisation des ordinateurs est un geste très courant et le risque infectieux peut nous sembler banal. Toutefois, dans certains endroits comme les hôpitaux cette contamination peut s’avérer critique.

Effectivement, plusieurs éclosions de bactéries multirésistantes et de virus ont pu être relayées à des ordinateurs. C’est notamment le cas d’un hôpital au Royaume-Uni où une étude a révélé que dans un hôpital 42% des claviers d’ordinateur testé étaient porteurs de SARM ce qui se traduisait par un taux d’infections à SARM plus élevé que d’autres hôpitaux où la contamination des claviers était moindre (1). Une autre étude encore au Royaume-Uni a permis de révéler que les claviers d’ordinateur avaient été le réservoir d’une éclosion de gastroentérites à norovirus (2) ; un virus transmis de l’ordinateur à l’humain… qui l’eu cru !

Rassurez-vous, des solutions existent !

En premier et comme toujours le lavage des mains. Pour limiter la propagation des bactéries et virus, le lavage des mains est essentiel. Alors, pourquoi ne pas se laver les mains après avoir passé un moment à l’ordinateur, une solution antiseptique à l’alcool peut aussi faire le travail. Se laver les mains avant de toucher au clavier si on la les mains sales est aussi de mise. Finalement, il est sage de désinfecter votre clavier et votre souris à l’occasion. Un scientifique de renommée du nom de William Rutala, Bill pour les intimes, a démontré que les claviers d’ordinateurs ne présentent pas de signe de détérioration après 300 lavages avec différentes solutions désinfectantes.

Bref, nous négligeons souvent les objets du quotidien comme réservoir de virus et de bactéries nocives. Par exemple, les cellulaires sont souvent négligés nous les touchons et les portons à notre visage constamment.

Sur ce, il ne faut pas devenir hypocondriaque, mais simplement mettre en pratique le principe de précaution. C’est-à-dire de s’adapter à votre environnement et d’exiger une fréquence de désinfection en fonction du risque présent dans votre milieu.

 

(1). Devine J., Is methicilin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA) contamination of ward-based computer terminals a surrogate marker for nosocomial MRSA transmission ans handwashing compliance ? J Hosp Infect. 2001 ;48 :72-5

(2). Morter S., et coll. Norovirus in the hospital setting : virus introduction and spread tithin the hospital environment. J. Hosp Infect. 2011 Feb ;77(2) :106-12