Candida auris : Une nouvelle menace ?

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Candida auris

Après la venue des infections contractées en milieu hospitalier comme la bactérie C. difficile ou le SARM (Staphylococcus Aureus Résistant à la Méticilline), une autre super bestiole semblerait faire son entrée sur la scène des microorganismes difficile à traiter. Cette fois-ci c’est le tour d’un champignon : Candida auris.

Ce champignon, ou plus précisément une levure, a d’abord été découvert par les scientifiques en 1996. Puis, un premier cas d’infection humaine a été rapporté au Japon en 20091,2. À ce jour, Candida auris a été détecté dans les hôpitaux de plus de 20 pays dont les États-Unis, l’Angleterre et plusieurs pays d’Europe. Le premier cas au Canada a été rapporté en 20173.

Candida auris pose une menace particulière en raison des caractéristiques suivantes4 :

  • Les infections causées par cet organisme provoquent un haut taux de mortalité.
  • Le microorganisme est résistant aux antifongiques.
  • Le microorganisme est actuellement difficile à identifier par les laboratoires de microbiologie clinique résultant en un diagnostic erroné. L’identification est importante pour le choix d’antifongiques à utiliser pour le traitement des patients.
  • Le microorganisme est reconnu pour sa virulence.
  • Le microorganisme colonise les surfaces comme les cathéters utilisés pour les soins.

Parmi les précautions recommandées par les gouvernements canadien et américain la désinfection des surfaces occupe une place importante. Toutefois, certains désinfectants sont à éviter : c’est notamment le cas des désinfectants à base d’ammonium quaternaire qui sont inefficaces 5. La procédure suivante est plutôt proposée :

« Les établissements de santé qui ont des patients infectés ou colonisés par C. auris doivent s’assurer d’effectuer un nettoyage et une désinfection quotidiens et finaux des chambres de ces patients avec un désinfectant hospitalier efficace contre les spores de Clostridium difficile. »6

Les désinfectants à base d’hypochlorite de sodium sporicide contre la C. difficile sont par exemple de bons désinfectants pour prévenir et contrôler les transmissions par contact de Candida auris. En sommes, les scientifiques débutent seulement à comprendre et à étudier ce microorganisme qui n’a été découvert que récemment. Davantage d’études permettront de découvrir des traitements efficaces.

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[Mise à jour 2019-04-10] Écoutez l’entrevue du Dr. Karl Weiss, microbiologiste et spécialiste en maladies infectieuses à l’Hôpital général juif à Montréal par Paul Houde sur les ondes du 98.5FM:

Références:

 1) LeeWG, Shin JH, Uh Y, Kang MG, Kim SH, Park KH, et al., (2011), First three reported cases of nosocomial fungemia caused by Candida auris. J Clin Microbiol, 49:3139-3142.

2) Satoh K, Makimura K, Hasumi Y, Nishiyama Y, Uchida K, Yamaguchi H., (2009), Candida auris sp. nov., a novel ascomycetous yeastisolated from the external ear canal of an inpatient in a Japanese hospital. Microbiol Immunol., 53:41-44.

3) Schwartz IS, Hammond GW., (2017), Premier cas de Candida auris multirésistant au Canada. Relevé des maladies transmissibles au Canada., 43(7/8):168-72.

4) Anuradha Chowdhary, Cheshta Sharma et Jacques F. Meis., (2017), Candida auris : A rapidly emerging cause of hospital-acquired multidrug-resistant fungal infections globally, PLoS Pathogens, 13(5):e1006290

5) Institut National de Santé Publique du Québec, (Janvier 2018), Mesures de prévention et de contrôle dans les milieux se soins, Comité sur les infections nosocomiales du Québec, 2377 :1-11

6) Relevé des maladies transmissibles au Canada, (juillet 2017), Premier cas de Candida auris déclaré au Canada, Agence de santé publique du Canada, 43-7/8